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Les Abbesses de l’abbaye de Chelles

Dans les premiers siècles et jusqu’au Concordat de 1515 passé entre François 1er et le pape Léon X, l’abbesse est élue par les religieuses ; jusqu’à l’année 1499, elle est perpétuelle, c’est-à-dire nommée à vie ; depuis l’année 1499 jusqu’au Concordat, elle est triennale. A partir du Concordat jusqu’à 1789, elle est nommée par le roi et perpétuelle.
En matière spirituelle, elle est tenue pour lieutenante et vicaire de Jésus-Christ, elle exerce les fonctions d’un évêque, elle en a presque toutes les attributions et même l’attribut qui est la crosse.
Elle officie pontificalement et dans les grandes cérémonies elle fait les encensements et les aspersions.
Nonobstant la doctrine de l’Eglise, qui ne reconnaissait qu’aux prêtres le droit de confesser, il résulte formellement des écrits de dom Martène, dom Mabillon, dom Toussaint Duplessis, que les abbesses des premiers siècles avaient coutume de confesser leurs nonnes. Suivant les annales de Baronius, ce serait au douzième siècle que les abbesses auraient cessé de recevoir la confession des religieuses.
Elle exerce sur les religieuses qu’elle appelle ses « filles » et qui, de leur côté, lui donnent le nom de « mère », une autorité à peu près absolue.